Pour le premier volet de son mini-festival
Supersounds, la fédération Hiéro avait
invité
Hank Dogs et The Catchers à se produire
jeudi
soir dans la salle des musiques nouvelles.
Un démarrage en douceur pour les amis
de
la fédération. Venu de Londres en famille,
Hank Dogs proposait une folk délicate
et
touchante. Une large place était laissée
aux voix de la mère et de sa fille,
tandis
que quelques touches d'accordéon, parfois
de percussions, se posaient discrètement
sur les accords de guitare du chef
de famille.
De cette étroite complicité sont sorties
des balades fragiles sur lesquelles
le public
se laissa bercer, oubliant presque
ce pourquoi
il était venu : The Catchers. Groupe
discret,
The Catchers n'avait pas donné de nouvelles
depuis leur premier disque et leur
dernier
passage à Colmar. C'était il y a quatre
ans.
D'origine irlandaise, aujourd'hui installé
à Londres, le groupe est revenu avec
un nouveau
recueil de chansons, plus proche des
bruits
de la ville que de la tranquillité
de la
campagne irlandaise. Et même si les
arrangements
de cordes et de cuivres contribuent
énormément
à la beauté de ce nouveau disque, les
Catchers
ont su donner toute la profondeur nécessaire
à leurs chansons sur la scène du Kraken.
Mélodies ciselées, éclectisme pop et
trouvailles
sonores sur toute la longueur, on retiendra
surtout « Call her name », un tube
potentiel,
plein de fraîcheur et d'énergie. Et
puis,
ils étaient plaisant à regarder. Une
fille
sur scène, ça compte pour un groupe.
Au chant
et au clavier, Alice Lemon, blonde
fluette
en mini jupe, a su charmer le public
par
ses déhanchements alors qu'à ses côtés,
Dale
Grundle sortait de sa guitare quelques
solos
gentiment « noisy », brisant ainsi
l'apparente
innocence du groupe. Généreux, les
Catchers
jouèrent une bonne heure, et achevèrent
le
concert au terme de deux rappels. Le
« petit
festival entre amis » proposé par Hiéro
se
poursuivra ce dimanche avec Prince
Buster
et Dr Ring Ding. |